Laurent Baglin est sculpteur de totems depuis plus de 40 ans, une passion profonde qui relie ses mains à l’histoire et à la mémoire. Installé dans le Gers, depuis près de 10 ans, il puise son inspiration dans la culture amérindienne, les traditions maories de Nouvelle-Zélande et des îles Marquises. Ces univers spirituels et mythologiques, riches en récits, l’accompagnent dans chaque création. Pour Laurent, sculpter un totem est une manière de rendre hommage, d’offrir un témoignage respectueux à ces cultures fascinantes.
Les totems qu’il façonne ne sont pas de simples objets décoratifs : ils portent en eux une symbolique puissante. Chaque totem représente une divinité, un ancêtre ou un esprit protecteur. Ces sculptures racontent des histoires, véhiculent des messages et se dressent comme des ponts entre les mondes visibles et invisibles, entre les vivants et les morts.
Pour son art, Laurent utilise le bois, une matière vivante qu’il récupère dans les bois et forêts domaniales de l’Armagnac. Il utilise pour la plupart du temps des rondins de chêne, qu’il met à nu pour en révéler l’état brut. Les fissures qui marquent le bois, cicatrices laissées par le temps, sont rebouchées à la pâte à bois. Mais même mort, le bois continue de travailler, de bouger, et pour Laurent, il « nous parle ». Chaque morceau a son histoire, et c’est à partir de ces singularités qu’il commence son travail.
Son processus de création débute toujours par une image, une vision qu’il façonne patiemment, principalement à la main. Laurent utilise une ponceuse pour affiner son travail, mais le cœur de sa pratique reste manuelle, empreinte de gestes anciens. Les couleurs qui habillent ses totems proviennent de pigments naturels, qu’il mélange à des cires dans une alchimie qu’il compare à une cuisine. À cela, il ajoute des tissus comme le daim, le cuir ou la fourrure, des métaux comme le cuivre, et des clous de tapissier.
Parmi ces éléments, il affectionne tout particulièrement les boulards, ces grosses billes qui appartenaient à son fils lorsqu’il était enfant. Ces détails, chargés d’une mémoire personnelle, apportent une touche intime à ses sculptures. On le surnomme même « le seigneur des boulards », clin d’œil affectueux à cet élément récurrent de son travail.
Outre les totems, Laurent a une autre passion : les couteaux. Il transforme et sublime les manches, y sculptant des motifs inspirés de sa fantaisie et de symboliques animales.
Pour Laurent, sculpter est bien plus qu’un métier ou un passe-temps : c’est un acte méditatif, une forme de relaxation qui lui procure un plaisir profond. Ses créations, imprégnées d’histoire, de mémoire et d’émotion, sont une invitation à contempler l’écho des cultures et des traditions qui résonnent en chacun de nous.
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